Le schnorchel
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Le schnorchel, ou tube d’air en français, est un tube hissable qui permet au sous-marin de s’approvisionner en air frais lorsque celui-ci se trouve à l’immersion périscopique. Il peut ainsi faire fonctionner ses moteurs diesel et recharger ses batteries tout en restant immergé, le moins visible possible.
une invention de 1936
La paternité de l’invention du schnorchel est disputée, l’un de ses pères est l’ingénieur hollandais Jan Jacobs Witchers en 1936. Si son invention est oubliée quelques années, ce sont des ingénieurs allemands chargés de trouver aux U-boote un moyen de pouvoir faire fonctionner leurs moteurs diesel en immersion qui vont l’adapter aux besoins des sous-marins. Cette innovation n’équipera les sous-marins allemands qu’à partir de fin 1943 n’endiguant pas les succès grandissants des alliés dans la bataille de l’Atlantique.
Pour approvisionner le sous-marin en air frais
Depuis la fin de deuxième guerre mondiale, tous les sous-marins sont équipés de ce dispositif. Lorsque le sous-marin se trouve à l’immersion périscopique, le tube prélève de l’air à environ 1 mètre au-dessus de la surface et les gaz d’échappement sont rejetés directement dans l’eau. Les moteurs diesel ainsi que le sous-marin sont ainsi approvisionnés en air frais. L’entrée du tube d’air est protégée par un clapet qui grâce à des électrodes plongeant le long du tube se ferme pour éviter l’aspiration d’eau. Par mer agitée, les fermetures successives du clapet entrainent une dépression à bord car le moteur continu à aspirer de l’air. Cette dépression peut s’avérer dangereuse et entraîner des dommages aux tympans, des saignements ainsi que des défaillances respiratoires chez les sous-mariniers. La navigation au schnorchel fait partie des moments délicats de la navigation sous-marine. La sécurité du bateau pendant la navigation au schnorchel est assurée par une veille optique au périscope afin de contrôler l’activité en surface. En effet, à cause du bruit causé par le moteur diesel et la proximité de la surface, le sous-marin est quasiment sourd.
et recharger ses batteries
Sur un sous-marin de type Daphné tel la Flore, le temps de rechargement complet de l’intégralité des batteries dure une huitaine d’heures. Afin d’éviter de rester dans une position délicate et exposé de nombreuses heures, le sous-marin préfère recharger par petites périodes et ce quotidiennement, le plus souvent la nuit. Ainsi, ces sous-marins passent sur 24 heures 10% de leur temps à recharger leurs batteries. Le sous-marin est alors moins exposé et conserve toujours un niveau de batterie élevé lui permettant de pouvoir réagir aux différentes situations pouvant se présenter.
Si les sous-marin classiques (diesel-electrique) possèdent tous un schnorchel, les sous-marins nucléaires en sont également équipés. En effet, en cas de défaillance du réacteur nucléaire, un moteur diesel de secours prend le relais. On retrouve également des dispositifs identiques sur certains chars d’assaut.