Sous-marins SNLE classe Le Redoutable
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La série des SNLE le Redoutable
En 1954, dans un contexte mondial de Guerre Froide, les Américains élaborent le premier sous-marin à propulsion nucléaire, l'USS Nautilus. Trois ans plus tard, le projet russe voit le jour avec le sous-marin K-3 Leninski Komsomol. En 1962, le président de Gaulle met en place le projet Cœlacanthe afin de créer une force de dissuasion nucléaire française. Lorsque la décision est prise en 1963, le futur sous-marin reçoit le numéro de coque Q-252. A la fin de l'année suivante, l'arsenal de Cherbourg entame ainsi la construction de son 76ème sous-marin. Le 29 mars 1967, le premier sous-marin nucléaire de la Marine Nationale, le Redoutable, est lancé par le Général de Gaulle.
Caractéristiques et chiffres clés
Doté d'une propulsion nucléaire, le Redoutable, SNLE (sous-marin nucléaire lanceur d’engins), mesure 128 mètres de longueur sur 10,60 mètres de largeur, pèse 9 500 tonnes et atteint plus de 20 nœuds en plongée. Un sous-marin sans précédent intègre ainsi la Marine Nationale.
Les capitaines de frégate Louzeau et Bisson, deviennent respectivement les commandants des équipages bleu et rouge, constitués en 1971. En effet, pour la première fois en France, deux équipages de 135 personnes sont affectés à un sous-marin. Ils interviennent à tour de rôle afin de garantir la continuité de la force de dissuasion française. Ainsi les deux équipages se relaient pour des missions qui duraient de 55 à 75 jours.
Avec ce nouveau sous-marin, d'importantes améliorations concernant la vie à bord sont à noter : eau douce à volonté grâce au dessalement d'eau de mer, l'équipage dispose de bannettes individuelles et a la possibilité, une fois par semaine de recevoir un "familigramme" de ses proches, un petit message constitué de vingt mots.
Tout d'abord équipé pour l'embarquement de 16 missiles M1, ils sont remplacés par les missiles M2 lors du grand carénage du Redoutable en 1974 à l'issue de ses dix premières patrouilles. 13 patrouilles plus tard, entre 1979 et 1980, le carénage suivant permettra de modifier le sous-marin, afin qu'il puisse dorénavant embarquer des missiles M20.
Focus sur les sous-marins de cette série
La France est le 4e pays au monde à se pourvoir d'une force de dissuasion nucléaire sous-marine et le Redoutable donne son nom à la première classe de Sous-marins Nucléaires Lanceurs d'Engins composée de 6 sous-marins : le Redoutable, le Terrible, le Foudroyant, l’Indomptable, le Tonnant et l’Inflexible. Premiers sous-marins à être accueillis dans la base de l'Île Longue dans le Finistère, ils ont depuis été remplacés par les sous-marins de la classe le Triomphant, à ce jour toujours en activité : le Triomphant, le Téméraire, le Vigilant et le Terrible.
En 1991, lorsque Le Redoutable rentre à Cherbourg, à l'issue de ces 20 années d'exercices, il aura effectué au total 58 patrouilles, passé 3469 jours en mer et plongé 90 mille heures. Débaptisé la même année, il devient le Q685. Son démantèlement, effectué par la Direction des Constructions Navales (Naval Group aujourd'hui) s'étend sur deux ans. C'est en 1996 que la Communauté Urbaine de Cherbourg reçoit du Ministère de la Défense le Redoutable, dans le cadre du projet de la Cité de la Mer. Après des aménagements nécessaires comme la création d'une darse sur mesure pour accueillir le Redoutable, il devient ainsi le premier et le plus grand sous-marin nucléaire à ouvrir à la visite en 2002.
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LES REDOUTABLE, des sous-marins français
Les Redoutable sont des sous-marins à propulsion nucléaire français, comme les Triomphant ou les Rubis.
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